Il s'agit du domaine de l'odontologie s'occupant du tissu situé à l'intérieur de la dent, appelé pulpe. Le traitement endodontique (parfois abusivement nommé dévitalisation) consiste à retirer cette pulpe, désinfecter et sceller l'espace vacant afin qu'il ne s'infecte pas.
Ce traitement doit être réalisé dans deux cas :
Votre praticien vous a prescrit des médicaments et recommandé de dévitaliser la dent en question, puis de la protéger par une couronne. En effet, la dent dévitalisée est fragile et doit être protégée pour éviter une fracture ultérieure.
Dévitalisation de la dent
La première étape du traitement en urgence a supprimé momentanément les effets de la pulpite, mais sans en traiter les causes. Cette deuxième étape consiste à dévitaliser la dent concernée et à nettoyer la ou les racines de la dent abîmée.
Remplacement du nerf par des matériaux antiseptiques
Cette dent maintenant dévitalisée est devenue fragile ; en effet, le traitement des racines (la dévitalisation) a enlevé une bonne partie de la substance à l'intérieur de la dent, substance qu'il faudra remplacer par une pâte antiseptique.
Consolidation interne
La dent sera éventuellement consolidée par un inlay-core, ce travail délicat et long doit être effectué dans d'excellentes conditions techniques, car un traitement incomplet pourrait provoquer une infection qui mettrait en péril l'avenir de votre dent. C'est pourquoi, il est indispensable de prévoir une durée adéquate pour votre rendez-vous et une disponibilité complète de l'équipe et du plateau technique, impossible à assurer dans l'urgence.
Protection externe
La couronne prothétique peut faire face aussi efficacement qu'une dent saine aux pressions de la mastication - en son absence, un réflexe d'évitement vous incitera à mastiquer de l'autre côté, mettant ainsi en péril l'équilibre de votre bouche, déséquilibrant le bon fonctionnement des dents entre elles.
Les dents dévitalisées doivent être couronnées.
L'amalgame d'argent, le classique "plombage", est un mélange contenant environ 50 % de poudre d'alliage finement pulvérisé d'argent, d'étain, de cuivre et de zinc et de 50 % de mercure sous forme liquide.
L'amalgame est utilisé sous forme de capsules prédosées et doit avant son utilisation être préparé par un vibreur qui mélange les composants de façon homogène. Il se présente sous la forme d'une pâte, plastique qui durcit dans la cavité nettoyée de la lésion carieuse et devient pratiquement aussi résistant que les tissus dentaires.
Ce produit est utilisé depuis 150 ans environ sans entraîner de problème médical dûment identifié, ce qui témoigne de ses qualités. Il a connu de nombreuses améliorations, surtout en terme de stabilité dans le temps.
L'amalgame d'argent fait régulièrement l'objet de polémique sur sa toxicité mercurielle. La dernière publication à ce sujet, qui confirme d'ailleurs plusieurs études antérieures, a été diffusée le 8 mai 2008, par le comité scientifique de la Commission européenne qui conclut que les amalgames dentaires sont efficaces et sûrs, aussi bien pour les patients que pour les professionnels.
Aucun fait pathologique grave n'a été constaté et aucune action toxique générale n'a été prouvée scientifiquement. Les sujets les plus exposés restent les chirurgiens-dentistes, chez qui on n'a pas identifié de maladie professionnelle liée au mercure.
Des traces de mercure, comparables à celles des obturations dentaires, peuvent se trouver dans l'alimentation, en particulier dans la chair de certains poissons. Même si l'on additionne les apports de l'alimentation et celles des obturations, on reste encore très en deçà des doses susceptibles d'exercer des effets toxiques généraux.
Cependant, rejeté dans la nature, le mercure peut avoir des répercussions défavorables sur l'environnement. C'est pourquoi les chirurgiens-dentistes ont pris des mesures de récupération et de retraitement des déchets d'amalgame.
Les bactéries de la plaque dentaire transforment les aliments résiduels et le sucre en acide qui attaque et détruit l'émail dentaire et crée des cavités dans la dent que l'on appelle des caries.
Tant que la carie est située au niveau de l'émail, il n'existe en général pas de douleur, aucun signe d'avertissement. La carie passe inaperçue et continue sa progression vers la dentine.
La dentine, possède des canalicules en relation avec la pulpe. A ce stade la carie peut induire une sensibilité variable selon les personnes mais aussi une douleur légère particulièrement au froid et aliment sucré.
La carie poursuit sa destruction, la douleur devient de plus en plus importante et fréquente. Lorsqu'elle atteint la pulpe, contenant le nerf, la rage de dent (pulpite) se déclenche.
Ensuite, toute une série d'infections sont possibles, dont l'abcès, le kyste sont les plus fréquents, avec gonflement de la gencive, de la joue, etc.
La carie progresse toujours et s'étend à toute la dent jusqu'à sa destruction totale et même souvent aux dents voisines.
Atteinte carieuse de l'émail et de la dentine
Le traitement vise à arrêter l'évolution de la carie et à éliminer les zones tissulaires abimées, favoriser la cicatrisation des tissus sains sous -jacent, éviter la récidive, restaurer la forme anatomique et fonctionnelle de la dent.
Les cavités de restauration dentaire sont classées en :
Les matériaux utilisés pour l'obturation de la cavité peuvent être :
métalliques (amalgame d'argent, incrustations coulées de type inlay, onlay)
translucides dont la teinte se rapproche de celle de la dent, composites, verres ionomères, ciments..
Si l'on compare, l'amalgame demeure en France la technique la plus couramment utilisée mais la part des composites augmente par la correction de leurs principaux défauts ( progrès des collages, augmentation de la dureté et la diminution de la rétraction). Les inlays nécessitent une étape de laboratoire, sont donc plus onéreux et ne sont toujours pas pris toujours en charge par l'assurance maladie obligatoire ou complémentaire.
Tenons dentinaires
Pour améliorer la rétention de la restauration lorsque la dent est très délabrée, le praticien à recours à des tenons dentinaires. Ce sont de très petites vis.
Vous venez de consulter en urgence pour une douleur intense sur une dent. Bien que cette douleur ai été soulagée en urgence par votre praticien, cela n'a pas suffi à en supprimer les causes.
Votre douleur est causée par une réaction inflammatoire très douloureuse encore dite "rage de dent" : c'est la conséquence de l'évolution d'une carie pas ou mal soignée.
Une carie est tout d'abord petite, puis, si elle n'est pas soignée avec les techniques appropriées elle continue à s'étendre en détruisant davantage de tissu dentaire. Petites ou de moyennes étendues, il est possible d'arrêter leur évolution sans grande difficulté.
En revanche, une fois que la carie a atteint le nerf de la dent, elle provoque une inflammation très douloureuse. II est possible que cette inflammation se produise sous un plombage, un composite ou une prothèse.
L'évolution peut dégénérer vers une mortification du nerf de la dent provoquant un abcès : la douleur est alors encore plus forte, puisqu'une infection bactérienne vient se rajouter à l'inflammation et que le tout est contenu sous ces restaurations.
Que faire en cas d'urgence?
Votre praticien vous a soulagé en urgence :
L'acte d'urgence a consisté à vous soulager rapidement et à vous remettre, généralement, une prescription médicamenteuse : respectez scrupuleusement cette ordonnance afin que le praticien puisse agir sur des tissus moins inflammatoires... et donc moins douloureux
Votre praticien vous donnera un rendez-vous
Afin de programmer confortablement la durée nécessaire et le plateau technique adéquats pour traiter la cause de votre douleur. N'hésitez pas à le rappeler en cas de difficultés
L'examen de vos radios laisse apparaître sous une dent couronnée, un granulome (ou kyste dans le langage courant) à l'extrémité de sa racine. Bien qu'indolore pour l'instant cette tumeur bénigne peut évoluer à tout moment et provoquer un abcès. Si elle n'est pas soignée, la dent risque à terme d'être perdue.
Qu'est ce qu'un granulome ?
C'est une poche de tissus mou due à la présence de bactéries toxiques dans les racines. Généralement le granulome se développe sans douleur et sans signes extérieurs pendant plusieurs années. Quelquefois, la poche infectée produit du pus qui s'évacue à l'extérieur par une fistule. Un petit orifice se forme sur la gencive qui apparaît légèrement boursouflée.
A la radio le granulome se manifeste par une tâche noire autour de la racine.
Comment est-ce arrivé ?
Le granulome est la conséquence d'un traitement imparfait de la racine (dévitalisation). Il peut s'agir d'un nettoyage insuffisant des canaux qui ne sont pas bouchés jusqu'à leur extrémité ou d'une obturation peu hermétique, qui a laissé passer des bactéries de la salive,jusqu'à l'extrémité de la racine. Ces microbes enfermés dans la dent irritent les tissus qui l'entourent et provoquent l'apparition d'une lésion inflammatoire dans l'os.
Pourquoi traiter un granulome ?
La poche créée par le granulome prend la place de l'os dans lequel la dent est plantée. Très souvent si l'on ne fait rien, l'extrémité de la racine se détruit progressivement et la guérison de la dent est compromise. Parfois, la petite lésion devient un kyste, qui forme une très grosse cavité à l'intérieur de la mâchoire. Suivant sa localisation et son importance, l'infection peut aussi évoluer vers les dents voisines, les sinus ou les fosses nasales.
Les abcès déclenchés par les granulomes peuvent être résorbés par des antibiotiques qui supprimeront momentanément les signes douloureux mais sans traiter la cause véritable du problème. L'infection poursuivra ainsi inexorablement son travail travail de destruction.
Les granulomes et les kystes doivent impérativement être traités.